Selon des informations exclusives du Parisien, ensuite relayées par l’AFP, le président français Emmanuel Macron a adressé un message ferme à l’égard d’Israël lors du Conseil des ministres de ce mardi, affirmant que

“Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par l’ONU”. 

Suite à la déclaration récente du Président monsieur Emmanuel Macron

L’Observatoire Juif de France, ne peut rester silencieux face à de telles déclarations et tient à rappeler des faits historiques à notre Président qui par sa déclaration n’a pu qu’offusquer à nouveau nos compatriotes juifs de France.

Nous nous voyons dans l’obligation de rappeler à notre président de la République l’histoire du peuple juif, qu’il semble soit ne pas connaître, soit ignorer.

Israël, est né dans la guerre et la souffrance :

Contrairement à d’autres États de la région qui ont été créés par des puissances coloniales ou sans conflit majeur, l’État d’Israël a dû faire face à une guerre immédiatement après sa création en 1948. À peine déclaré, Israël a été attaqué par une coalition de tous ses voisins arabes, déterminés à effacer cet État naissant.

Ce n’était pas une “création” confortable issue d’un accord international consensuel, mais la naissance douloureuse d’un État qui a dû lutter pour sa survie dès son premier jour.

Les survivants de la Shoah et le prix du sang :

Parmi ceux qui ont combattu pour défendre Israël en 1948 se trouvaient des survivants de la Shoah. Ces hommes et femmes, ayant échappé à l’horreur des camps de concentration nazis, avaient à peine trouvé un refuge en Terre d’Israël qu’ils ont dû prendre les armes pour défendre leur droit d’exister. Beaucoup d’entre eux ont tragiquement péri en Israël après avoir survécu aux camps de la mort.

Il est impensable et révoltant d’oublier ce sacrifice. Parmi eux se trouvaient des survivants français, des hommes et des femmes envoyés dans les camps de la mort par la collaboration du régime de Vichy et la police française. Laisser entendre que la légitimité d’Israël est en quelque sorte due à une simple décision de l’ONU est une insulte à leur mémoire et à leur souffrance.

Une déclaration outrancière et blessante :

C’est précisément cet effacement de la douleur et de l’histoire de ces personnes qui rend cette déclaration particulièrement révoltante. Elle nie la réalité historique, efface le sacrifice de ceux qui ont lutté et sont morts pour que leur peuple ait enfin un État après des siècles de persécution. Utiliser un argument comme celui-ci pour dénigrer la légitimité d’Israël, tout en ignorant les luttes sanglantes qu’il a traversées, relève d’une ignorance crasse de l’histoire, et d’une profonde indécence envers les victimes de la Shoah, qui ont tout sacrifié pour construire ce pays.

Une offense à la mémoire des victimes :

Ne pas reconnaître ces faits, ou pire, minimiser la création d’Israël à une décision onusienne, c’est insulter la mémoire de tous ceux qui ont survécu aux pires atrocités de l’histoire pour ensuite devoir prendre les armes à peine sortis de l’enfer. C’est un manquement grave à l’histoire des Juifs de France envoyés aux camps par la police française et qui, même après avoir échappé à la barbarie, n’ont pas pu trouver la paix en Israël, périssant dans une nouvelle lutte pour leur survie.

L’Histoire de la présence juive en Israël :

Il est primordial de rappeler que le peuple juif a des racines historiques en

Terre d’Israël qui remontent à plusieurs millénaires, ce qui est bien documenté. Jérusalem, par exemple, est un centre spirituel et politique du judaïsme depuis l’époque du roi David. Cela signifie que l’identité juive est intimement liée à cette terre.

La modernité du concept d’État-nation : 

Le concept d’État moderne, tel qu’on le connaît aujourd’hui, n’existait pas il y a 3 000 ans. Bien que le peuple juif ait eu des royaumes, comme celui de David et Salomon, ces entités ne correspondaient pas à ce que nous appelons aujourd’hui des États-nations. Le retour à l’idée d’un État juif en Palestine est donc un projet moderne, initié par le mouvement sioniste à la fin du XIXe siècle, en réponse à la persécution des Juifs et à leur désir d’autodétermination.

Le contexte géopolitique de la région : 

Il est important de rappeler également que, bien que certains des pays voisins soient des créations récentes issues de la décolonisation ou du démantèlement des empires (notamment l’Empire ottoman), cela ne diminue pas leur légitimité actuelle en tant qu’États souverains.

Le contexte géopolitique de la région : 

Vous pourriez aussi mentionner que, bien que certains des pays voisins soient des créations récentes issues de la décolonisation ou du démantèlement des empires (notamment l’Empire ottoman), cela ne diminue pas leur légitimité actuelle en tant qu’États souverains.

Le reste du pays, traversé par des peuplades sans ancrage durable :

En dehors de Jérusalem (en majorité juive), le territoire qui forme aujourd’hui Israël a été traversé par différentes peuplades et empires au fil des siècles, mais ces populations n’ont laissé aucun héritage d’ancrage durable. Qu’il s’agisse des Byzantins, des Croisés, des Ottomans ou des Mandats britanniques, ces groupes sont venus et repartis, sans véritable continuité historique ou revendication durable sur cette terre. Contrairement au peuple juif, dont les racines sont profondément enracinées dans cette région, ces autres groupes n’ont pas établi de lien historique ou spirituel aussi profond et continu avec la Terre d’Israël.

Le président de l’Observatoire Juif de France

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